Une start-up produit des sucreries et objets en pulpe de fruits avec des imprimantes 3D. C’est unique au monde.
A la Technopole Montesquieu, le sucre a quitté son pré carré et sa blancheur hygiénique. Annabel Theate et Denis Hodebert lui en font voir de toutes les couleurs et le mettent en formes. La forme que vous voulez, aux couleurs que vous voulez, avec le goût que vous voulez.
Quoi de neuf, les industriels font cela depuis des décennies ? Oui, mais non pas à partir d’imprimantes 3D, et à des quantités… industrielles. Ne cherchez pas ailleurs, la toute jeune société TriDiFoodies est la seule au monde à réaliser des friandises sur mesure, avec une infinité de possibilités et en petits nombres (à partir de 200 sucreries, jusqu’à 20 000).
L’impression 3D, on la connaît pour les plastiques et les métaux, capable de livrer des roues d’engrenages, des prothèses de faux os et des prototypes de morceaux l’avion. Avec TriDiFoodies, on déguste l’impression 3D.
« Pour commencer, notre marché (NDLR : la production a démarré au mois de septembre) est celui du cadeau d’entreprises, de l’hôtellerie, des salons et festivals, des clubs sportifs, des parcs d’attraction, des musées, des offices de tourisme… », décrivent les deux créateurs.
Un musée peut vendre (ou offrir) à ses visiteurs une de ses œuvres emblématiques en sucre. Idem pour un office de tourisme qui mettra en avant le pont Chaban, la Grosse Cloche, ou l’Arc de Triomphe de l’Étoile si l’on va frapper aux portes de Paris.
Les goûts et les couleurs
Une entreprise installera avec ravissement un sucre à son logo et à ses couleurs dans les soucoupes à café de ses clients. La sucrerie pourra avoir le goût qu’elle entendra associer à son image, douceur, acidulé, plus ou moins ferme à la bouche. « Nous travaillons avec des sucres de différentes consistances mais aussi avec de la pulpe de fruits naturels. Il n’y a rien de chimique dans nos matières premières, qui ont été élaborées avec des spécialistes de la recherche alimentaire. Nous allons nous adresser aux producteurs de fruits de la région, sur le principe des circuits courts et de la connaissance des produits. »
D’ores et déjà, les éditions Bambou vont faire réaliser des petits rugbymen en sucre, aux couleurs de plusieurs clubs. Le coût de la sucrerie ? « A partir de 3 euros, en sachant que nous réalisons le dessin en 3D après avoir écouté les souhaits du client, assurons la fabrication, l’empaquetage, la livraison sur le site. »
Le projet a demandé trois années pour passer de l’idée à la mise en production. La start-up a démarré dans « l’incubateur d’entreprises » de la Technopole Montesquieu, avec le concours d’Unitec Bordeaux Métropole. « La présence, ici, d’un laboratoire aux normes alimentaires nous a beaucoup facilité la tâche », note Annabel Théate.
Lien de l’article Sud Ouest : https://www.sudouest.fr/gironde/martillac/en-gironde-des-bonbons-imprimes-en-3d-3301000.php