05/07/19

TriDifoodies industrialise l’impression 3D des aliments

La start-up bordelaise a développé un process industriel qui permet d’appliquer la fabrication additive à des produits alimentaires destinés aux secteurs de l’événementiel ou de la communication. TriDifoodies en a déjà réalisé pour une soixantaine de clients, par exemple des touillettes à café pour Bic ou une sucette à croquer pour le Téléthon.

Le logo de la Nouvelle-Aquitaine, celui de la French Tech ou encore un petit rugbyman de l’Union Bordeaux Bègles. Ces objets ont été fabriqués en impression 3D mais présentent, surtout, une particularité : ils se mangent comme des bonbons. Probablement unique au monde, ce procédé a été mis au point par la jeune société bordelaise Tridi Foodies. Car, si on maîtrise l’impression 3D à partir de plastique, de résine ou de métal, les produits alimentaires sont plus délicats à fabriquer de façon additive. « Les imprimantes alimentaires existantes ne sont pas de bonne qualité et surtout lentes », assure Annabel Théate, qui a fondé Tridi Foodies avec Denis Hodebert. Après quatre années de recherche et développement, ils ont mis au point un procédé original qui reste secret et permet désormais de produire jusqu’à 1.000 pièces par jour.

Produits non comestibles aussi

L’entreprise, qui a obtenu en 2017 le deuxième prix décerné par l’Agropole d’Agen, a déjà fourni une soixantaine de clients, comme Bic avec des touillettes pour le café ou le Téléthon avec une sucette à croquer qui a eu beaucoup de succès. « Le produit n’a pas été facile à mettre au point, car nous nous attachons à n’utiliser que des produits naturels non transformés comme du sucre de canne, sans glucose et sans additifs », insiste Annabel Théate. Et, surprise, un autre marché s’est ouvert avec des produits fabriqués grâce au même procédé, en sel ou en sucre, mais non comestibles. Tridi Foodies a ainsi fabriqué une maquette de bâtiment pour Vinci Immobilier ou une bouteille géante pour Château Monlot : « Les clients sont séduits par l’argument du développement durable, puisque l’on évite d’utiliser du plastique. » La start-up, dont l’atelier est installé sur la pépinière de Martillac, au sud de Bordeaux, est équipée de cinq imprimantes. Son objectif est de démarrer l’activité dès le mois de septembre pour générer un chiffre d’affaires qui pourrait atteindre 400.000 euros l’an prochain.

Lien de l’article Les Echos : https://www.lesechos.fr/pme-regions/innovateurs/tridi-foodies-industrialise-limpression-3d-des-aliments-1035854